Parole de certifié : Régis Pautier, viticulteur à Bourg-Charente
Questions à Régis Pautier, dont l’exploitation à Bourg-Charente a obtenu la Certification Environnementale Cognac & HVE en février 2021.
Pourquoi avoir décidé de vous certifier ?
Nous étions quasi au point sur l’ensemble des critères que ce soit administratifs ou sur nos pratiques environnementales. Nous avons donc voulu valoriser tout cela auprès de l’ensemble de nos interlocuteurs, que ce soit nos partenaires commerciaux ou nos clients directs.
Des pratiques que vous maîtrisez bien ?
Nous maîtrisons et limitons notre fertilisation (apports d’azote) que ce soit dans nos vignes ou nos cultures céréalières. On a aussi des chevaux, on a donc des prairies pour le foin ou le fourrage qui nous permettent de réduire l’impact d’azote.
Nous faisons des essais avec des fréquences (ou ondes) depuis trois ans. On part du principe que chaque être vivant, chaque matière a une fréquence bien particulière. De la même manière qu’un vaccin, on diffuse une fréquence spécifique, la vigne reçoit l’attaque se défend et créé des anticorps. Elle est capable de se défendre seule par la suite. C’est de la recherche, et comme potentiellement chaque maladie a sa fréquence, un jour peut-être sera-t-on capable de copier la fréquence de produits qui posent problème et de l’utiliser à leur place, limitant ainsi les traitements.
On a fait le test de traiter sans les fréquences et avec les fréquences. On a divisé une parcelle en deux et on a observé. On a vu une vraie différence sur la présence de maladie. Cette année on va tenter avec un autre produit, le souffre.
On essaie aussi de traiter au maximum avec des produits naturels et un peu comme pour les humains, si les produits naturels ne fonctionnent pas alors on passe aux produits de synthèse. On utilise du cuivre mais aussi des traitements à base de décoction de plantes et les fréquences. L’année dernière, malgré le gel, on a réussi, avec de l’enherbement sur les deux allées, une avec du sainfoin et une spontanée et avec les biocontrôles et zéro herbicide (désherbage mécanique avec deux outils en un pour limiter les passages), à obtenir un rendement très correct et ce avec très peu de traitements.
Un échec ?
Lors de nos premiers essais de traitement à base de décoction de plantes, j’étais parti que ne faire plus que ça, mais on a vu qu’il y avait une limite, les maladies ont commencé à se développer, et malheureusement on a dû utiliser des produits de synthèse pour traiter les maladies. Dès les premiers symptômes, il faut l’enrayer tout de suite et la guérir pour limiter l’utilisation de ces produits au maximum. L’idée de traitement par les plantes, c’est de renforcer l’immunité des vignes. On l’alimente et elle doit apprendre progressivement à se défendre seule, mais si la maladie prend, il faut la soigner. Comme nous avec les antibiotiques.
Des projets pour l’avenir ?
Nous faisons un essai avec du basalte dans les vignes pour fertiliser nos vignes à la place du fer. Le basalte est riche en silice, magnésium, fer etc… C’est un vrai cocktail de vitamines pour le sol. En se désagrégeant, il stimule la vie du sol et le dynamise.
De plus nous souhaitons enherber l’ensemble de nos parcelles, même le cavaillon avec un entretien tondeuse sous le rang. Je veux jouer sur les réserves utiles au pied des ceps de vignes, avoir des plantes annuelles qui sèchent en juin, afin que tout se passe de façon quasiment autonome.